Reconnaissance des qualifications professionnelles

 Les diplômes du secondaire professionnel ou technique ne sont pas reconnus automatiquement dans tout le Benelux. Lors d’une conférence qui s’est tenue à Eupen le 6 octobre 2017, le Parlement Benelux s’est demandé s’il fallait opter pour une réglementation uniforme, une approche par secteur professionnel ou des projets pilotes.

Les diplômes de l’enseignement secondaire professionnel ou technique ne sont pas encore reconnus automatiquement dans tout le Benelux, comme c’est déjà le cas pour les diplômes de l’enseignement supérieur. Lors d’une conférence qui s’est tenue à Eupen le 6 octobre 2017, le Parlement Benelux s’est demandé s’il fallait opter pour une réglementation uniforme, une approche par secteur professionnel ou des projets pilotes. L’article 350 du Traité de Rome sur le fonctionnement de l’Union européenne permet à une structure de coopération régionale comme le Benelux d’aller plus loin que l’Union européenne.

Les diplômes de l’enseignement supérieur sont actuellement déjà reconnus automatiquement dans tout le Benelux. La Décision Benelux du Comité de ministres de 2015 avait été prise à la suite de la recommandation du Parlement Benelux de 2014 sur la portabilité des diplômes et des qualifications professionnelles. Les qualifications professionnelles (diplômes, attestations ou certificats) ne relèvent toutefois pas de la Décision de 2015. Dans le cadre de la préparation d’une recommandation au Comité de ministres Benelux à ce sujet, la conférence du 6 octobre 2017 à Eupen a permis de mettre en évidence trois options qui peuvent éventuellement  se compléter.

La reconnaissance automatique mutuelle semble constituer la meilleure solution. Toutefois, il a fallu quelque 20 années à la Commission européenne pour définir les critères de formation minimum pour seulement 7 professions sur 155. Par ailleurs, de nombreuses professions actuelles n’existeront plus dans 10 ans. Quoi qu’il en soit, il paraît préférable que le secteur définisse lui-même de tels critères.

La deuxième option serait de compléter les diplômes actuels de suppléments plurilingues comportant les qualifications. Or, la Belgique et le Luxembourg se basent sur d’autres critères que les Pays-Bas.

La troisième solution, la plus pragmatique, serait que les pays du Benelux conviennent entre eux qu’il n’y a pas d’objection à la reconnaissance de certaines professions, cependant que des projets pilotent seraient lancés pour d’autres. Lors de la conférence, un certain nombre de « meilleures pratiques » ont été mises en avant, comme le projet Garage 4.0 du collège Arcus. Ainsi, un bi-diplôme – et même un tri-diplôme –  a été créé pour la profession de ‘mecatronicien’ . Cette formation est dispensée dans l’Euregion Meuse-Rhin qui s’étend sur les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique.

https://automotive-werkplaats.nl/nieuws/laatste-nieuws/ondernemen/18749-2-5-miljoen-voor-autobranche-opleidingen-garage-4-0

Pour chacune de ces trois options, la confiance dans la formation des autres pays constitue la première des conditions.

Les participants à la conférence ne manqueront en tout cas pas de partager leur expérience avec les membres de leur propre Parlement et ceux du Parlement Benelux.